21.4.13

Voyage, voyage

Jour 2, je me réveille au doux son du carillon placé juste à l'extérieur de la maison et qui a hanté mes rêves toute la nuit (j'ai appris un nouveau mot "wind chimes" et je sais que je porterai des bouchons d'oreille la nuit suivante). Un grand soleil inonde la maison et les fleurs du prunier devant la maison tombent comme la neige à Edmonton. C'est décidé, nous irons petit-déjeuner à l'extérieur, sur l'autre artère préférée de Craig, Mississippi Avenue. Chez Gravy, je me fais plaisir avec des pancakes aux myrtilles que je n'arrive pas à finir (et c'est tant mieux car ici le doggy-bag n'est pas une honte, il est au contraire encouragé par le personnel!).


On décide assez vite de faire une virée en-dehors de la ville pour aller randonner au soleil, plus précisément dans la vallée de la rivière Columbia. C'est en prenant la voiture que les gouttes recommencent à tomber et que l'on alterne entre éclaircies, averses et ciels de traîne. Nous nous arrêtons pour admirer les plus hautes chutes d'eau d'Oregon, Multnomah Falls. Et ce qui est bien dans ce cas, c'est que l'on prend une douche gratuitement en raison de l'eau projetée à mesure qu'on se rapproche des chutes et on ne se rend même plus compte si il pleut ou pas.

Deux chutes pour le prix d'une: la plus grande fait 165 m, la plus petite 21 m.
Remarquez ce tronc d'arbre qui ressemble fortement à un animal.



Bain d'écume.

Hé, mais c'est Sylvebarbe, je le reconnais!

Ah c'est sûr qu'avec l'humidité ambiante, la mousse et les fougères ont plus l'occasion de se développer qu'à Edmonton!
Nous sortons de cette excursion avec des têtes de chien mouillé et je regrette d'avoir mis du mascara ce matin-là...Nous décidons d'abandonner la rando en raison des chemins boueux que nous risquons de rencontrer. On en profite pour discuter musique et voyages sur la route du retour, et je pense décidément chaque fois plus fort que les voyages forment non seulement la jeunesse mais la manière de penser et de vivre. Il est incroyable de constater que seuls quelques jours d'escapade peuvent ouvrir de nouveaux horizons et offrir d'autres perspectives, vous sortir de routines et vous changer les idées, vous exposer à des modes de pensée et de vie que vous n'auriez jamais rencontrés ailleurs...

Revenue à Portland après une tentative avortée de visiter la roseraie sous des trombes d'eau, je continue mon shopping et ma découverte du centre-ville...J'ai même droit à des morceaux de ciel bleu alors que je m'aventure dans la plus grande librairie indépendante pour livres neufs et d'occasion au monde, Powell's Books. Cette chaîne fondée en 1971 possède plusieurs magasins en Oregon et ressemble à un Gibert Joseph géant avec ses livres neuf et usagés mélangés, ses séances de dédicace et ses rayons papeterie et "cadeaux". Il y a également une catégorie livres rares et épuisés, ainsi qu'un café pour bouquiner tranquille bien sûr.






Je finis l'après-midi avec un chocolat chaud avant de remonter Mississippi Avenue avec Craig: les boutiques trendy, bars et restaurants se multiplient dans cette super rue qui possède également une salle de concerts où les prestations sont toujours gratuites, Mississippi Studios:que demande le peuple? On s'arrête dans un très bon resto japonais, Blue Samurai avant de continuer l'expérience portlandaise au Holocene. C'est l'une des salles de rock alternatif de la ville et c'est là que nous nous rendons faute de pouvoir voir Django Django, complet ce soir-là au Doug Fir. Ci-dessous l'affiche des 4 groupes locaux qu'on a vus ce soir-là dans une salle très moderne comptant 2 espaces pour les groupes. La hipster en moi exulte intérieurement rien qu'en se faisant tamponner le poignet à l'entrée et en présentant sa carte d'identité (il faut avoir 21 ans aux USA et 18 au Canada pour pouvoir rentrer dans un lieu alcoolisé) et c'est le groupe Minden qui remporte la palme de loin avec ses membres sautillant pieds nus dans des collants fluo et son batteur arborant une barbe de...allez, 3 mois!:-)



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