Herbe folle et herbe grasse
Qui germe et qui enlace
Pylône de bois mouillé
Dans le ciel vient s'empaler
Se reflète dans l'espace
Laissé par la rouille, la crasse
Sur tous les hublots usés,
Dans ce jour vient se lover.
Neige bleutée
Aspérité
Crevasse lente
Avance et tente
Défie le roc
Des temps se moque
Inexorable,
Couvre le sable.
Et envahit
Monts et prairies;
Pour enfin fondre,
Libérant l'onde.
La verrière de la gare
(à chanter éventuellement sur du Pascal Comelade...)
Des gouttes sur le carreau
tombent et partent à l'assaut
d'un souvenir diffus
aux contours inconnus
Chaque fois que tu pars
Je n'veux pas d'au revoir
Trois jours et tu t'en vas,
Que vas-tu faire de toi?
L'éclat arrive trop tard
Pour comprendre ton regard,
Et t'imaginer là
Au creux doux de mes bras
Pourquoi fait-il si noir?
La verrière de la gare
A teinté cette nuit
D'un souvenir imprécis
Je cherche encore partout
Sur le quai de la gare
Ma vision devient floue
Buée sur le miroir
Pourquoi ces instants rares?
Acides et troublants dards
Associent notre histoire (à)
La verrière de la gare
Hier me questionnant
J'avais encore l'espoir
-Eclair de soi béant-
D'une issue entrevoir
Des bribes mais tant pis
La verrière de la gare
A teinté cette nuit
D'un souvenir imprécis