31.3.13

North Beach ou la petite Italie/Russian et Nob Hills

Petite balade digestive...
L'après-midi suivant la visite d'Alcatraz, je rejoins Léa pour l'exploration du quartier italien de SF, également réputé pour ses cafés ayant accueilli les artistes de la Beat generation et où des écrivains sont toujours à l'oeuvre aujourd'hui. Au départ d'Embarcadero, il faut d'abord gravir les marches de Filbert Street, un escalier à pic qui a été taillé dans une ancienne carrière qui donne à cette colline (Telegraph Hill) des allures de falaise abrupte. Surprenant en pleine ville, la nature est foisonnante, les oiseaux chantent, les odeurs narguent nos narines et nous font oublier nos mollets qui travaillent. On envie les heureux résidents de cette colline, qui ont peut-être du mal à monter leurs courses mais qui jouissent d'un cadre de vie idyllique. Les maisons alternent entre l'imitation du chalet suisse ou de la demeure médiévale et des exemples modernistes des années 40-50. Le guide Lonely Planet nous raconte que des perroquets sont censés voler dans Filbert Street,mais nous serons très déçues de ne pas en avoir croisé un seul!

Encore des arums devant cette maison qui ne dénoterait pas dans les Alpes suisses!

Des citrons!

Spéciale dédicace nantaise: magnolias et camélias en vedette!

Magnifique entrée d'immeuble Arts déco.

La récompense en haut des marches, c'est la Coit Tower, du nom de la bienfaitrice excentrique qui en ordonna la construction en 1934 en l'honneur des pompiers de la ville. Une assez moche tour de béton que vous pouvez déjà apercevoir sur mes premiers clichés mais qui permet d'embrasser une vue panoramique de la baie et d'observer des fresques peintes par des employés WPA (programme initié dans le cadre du New Deal).

La Coit Tower surgit au sommet de Telegraph Hill.

Vue de Downtown et du Bay Bridge.
Côté North Beach, regardez bien cette colline au bout de laquelle on aperçoit une route en lacets. On en reparle dans 5 minutes...

Downtown toujours et des toits-terrasse pas dégueu.

De l'autre côté de la colline s'étend le quartier charmant de North Beach: je suis épatée par mes premières maisons de style victorien et par les rues tout en descentes et montées qui vont bien vite user nos gambettes!


Pas une maison n'a la même couleur,ce qui choquerait un architecte des bâtiments de France. Je trouve ça excellent!

Des maisons comme dans La fête à la maison et Saints Peter and Paul Church en bout de piste.

Une petite photo de moi à la Japonaise. Notez l'absence de pull ET de manteau.
Le temps est ensoleillé, on s'arrête quelques minutes pour admirer une fresque de Diego Rivera au SF Art Institute et sur un banc de Washington Square...

 Washington Square
Le clou du spectacle dans le quartier de Russian Hills est certainement Lombard Street, ou la rue la plus tortueuse du monde: 8 virages en épingle ultra-serrés qui obligent les automobilistes à conduire au pas sur le pavage de briques rouges serpentant entre les massifs de fleurs soignés (voir la photo prise depuis Coit Tower ci-dessus). Auparavant, les voitures dévalaient la pente de la colline en ligne droite; aujourd'hui, les passagers et les touristes brandissent leur appareil photo pendant la descente de cette artère célébrissime, tandis que des casse-cous tentent la descente en skate-board (avec casque) ou en voiturette (voir photo ci-dessous).

Mieux vaut ne pas avoir une panne de freins...

Lombard Street ne s'emprunte qu'en mode descente!!
A ce stade de la journée, Léa et moi essayons de suivre notre plan pour éviter au maximum les montées...et les descentes rendant vains nos efforts...Jugez plutôt de l'importance du frein à main et de l'art de se garer à 90 degrés à SF...

Cette photo est droite,je répète,cette photo est droite.
L'après-midi se termine à la rencontre de 3 quartiers :North Beach, China Town et Downtown, sur les pas rythmés de l'auteur de Sur la route, Jack Kerouac. 
La Jack Kerouac Alley jouxte Vesuvio, un bar fréquenté par l'écrivain beat, ainsi que la fameuse librairie City Lights Bookstore, fondée en 1957 par le poète Lawrence Ferlinghetti, qui a accueilli entre autres Allen Ginsberg et William S. Burroughs. A l'étage, David aurait été aux anges dans la salle de poésie où on ne déloge pas les lecteurs; au contraire, on les encourage à bouquiner à l'aide de fauteuils confortables. Autre particularité, une boîte à petites annonces sur le modèle des fiches de bibliothèque où l'on peut trouver un colocataire ou un appart à louer...

On est à Chinatown tout de même.

Une autre plaque de la Jack Kerouac Alley qui fait étrangement écho à mon expérience en CouchSurfing...


Après un thé chez Brioche (oui oui), on prend le train pour manger mexicain, un must dans le quartier hype de The Mission. J'ai savouré mes premières enchiladas au guacamole chez The Little Chihuahua, délicieux!

Pou terminer, un clin d'oeil kitchissime à la chinoise: la vitrine d'une pâtisserie de Chinatown avec une pièce montée en forme de...Grande Muraille de Chine!! (à droite).



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