18.2.13

Pas de bisons=remboursée!

Je me faisais déjà une joie d'observer pour la première fois des animaux typiquement canadiens dans leur habitat sauvage!Quoi de mieux que de se rendre à Elk Island National Park en ce dimanche après-midi.Tous les guides et les Canadiens affirment qu'il y a 90% de chances de voir des bisons dans le parc.Eh oui,il a beau s'appeler littéralement "le parc de l'île aux wapitis",Arwen m'affirme qu'elle n'en a jamais vus depuis qu'elle va dans ce parc depuis toute petite.Par contre,des bisons,des castors ou des orignaux,oui!Mais malheureusement,je n'ai pas été chanceuse cette fois-ci et j'imagine que je devrai attendre ma visite au parc de Banff en mai pour profiter des ours,cougars,cerfs et autres moutons sauvages...

En termes de présence animale,voici les lots de consolation:une maison de castors comme dans Le  Monde de Narnia (oui c'est là-bas,le tas de neige!).Imaginons un abri fait de branchages,de brindilles et de boue dessous. Vite Mr. Castor,prenons quelques provisions avant de nous enfuir pour échapper à la sorcière blanche!!

Un tronc d'arbre rongé par un castor (je crois).

Des empreintes d'écureuil dans la neige.

Je vous épargne la patte d'animal déchiquetée par un coyote que nous avons trouvée sur notre chemin,ainsi que les nombreux étrons que je n'ai pas photographiés...
Ce qui ne m'a pas empêché de passer une super après-midi dépaysante et canadienne en diable grâce à la générosité d'Arwen et de Michael son ami qui m'ont emmenée,ainsi que de la famille de la soeur jumelle d'Arwen qui nous attendait là-bas:Zyre,son mari Charlie et leurs 3 enfants aux noms celtiques: Cian,Aaron et Meirwyn.

Zyre m'a prêté un pantalon de neige et des raquettes et c'est parti pour une randonnée de 3.5 km dans le parc qui compte un lac ponctué d'îles.Le temps n'est pas au beau fixe ce jour-là,mais il ne fait pas trop froid:ciel nuageux,environ -2 degrés mais un facteur vent à rajouter,quelques flocons nous accompagnent.Mais comme souvent en Alberta,la lumière et les cieux sont magnifiques et donnent à ce paysage neigeux un air de fin du monde.Nous sommes presque les seuls à nous balader sur ces étendues blanches,et lorsque le craquement des raquettes dans la neige s'interrompt,il n'y a que le bruissement du vent dans nos oreilles.Incroyable quand on sait qu'on se trouve seulement à 40 minutes d'Edmonton...

J'ai tellement mis de couches ce jour-là par peur d'avoir froid que j'ai crevé de chaud pendant toute la randonnée.J'étais bien contente le soir venu quand nous étions inactifs d'avoir au moins chaud partout sauf aux doigts et aux doigts de pied!

Une vue du lac et des îles.

Un peu de ciel bleu dans les cimes.


Ici,même sans bâtons,pas beaucoup de risque de tomber car le terrain est plutôt plat.Nous traversons le lac Astotin gelé et recouvert d'un manteau neigeux (Arwen me confirme qu'il n'y a aucun risque car même les bisons marchent dessus) et naviguons d'île en île (qui nous apparaissent comme des bosquets d'arbres).Nous laissons les plus téméraires ouvrir le chemin dans une épaisseur de neige certaine (ça m'arrive à la taille à peu près!).

Le ciel était découpé en vagues sombres et lumineuses,

Sur le lac,parmi les joncs ("cattails" ou "queues de chat" en anglais).
Sur le lac,une île en ligne de mire.Je pense parfois aux Aborigènes et à leurs premières raquettes en bois qu'ils utilisaient pour se déplacer.

Un nid caché parmi les trembles argentés.
L'après-midi se termine alors que nous rejoignons l'abri équipé d'une cheminée pour pique-niquer.En attendant de manger,les enfants sortent les luges pour faire quelques descentes...Et ma foi,je n'ai plus le permis luge:j'ai fait l'intégralité ou presque de ma descente à l'envers!!Les jeunes eux sont des as du volants et sortiront même les lampes frontales pour faire de la luge après la tombée de la nuit,puis raconteront des blagues et feront des ombres chinoises au coin du feu.On prépare la nourriture typique du camping:chips et hot-dogs.Je crois que c'est la première fois que j'en mange (des hot-dogs bien sûr,pas des chips)!Les saucisses de boeuf et végétariennes (la bonne vieille marque Yves!) sont grillées au feu de bois et on se presse devant la cheminée pour se réchauffer.
Mais le pompon,c'est le dessert,nord-américain par excellence.Il s'agit des S'mores,une contraction de "some more" car il est réputé impossible de n'en manger qu'un.Attention,la combinaison diététique du S'more c'est 1 guimauve grillée + des carrés de chocolat fondu, le tout coincé entre deux biscuits.MMmmm!
C'est toute une technique de faire griller son marshmallow et malgré toutes les mises en garde,j'ai bel et bien flambé mon premier.Il faut, pour le réussir,maintenir le marshmallow piqué sur une broche au-dessus des flammes sans jamais le mettre DANS les flammes.Quand il commence à être grillé et moelleux,on le dépose sur le biscuit et le chocolat, et on referme le tout.Illustrations ci-dessous.

Michael,Arwen en jaune,Zyre et sa fille assises sur le banc.

Tenir la guimauve au-dessus des flammes;le plat de biscuits nappés de chocolat qui attend.
La science du marshmallow grillé...
Avant: préparation d'une stratégie pour attaquer la bête...
Pendant:la stratégie "je mange au-dessus de l'évier",copiée  sur le reste de la famille.

Après:on s'en met quand même partout;caractéristiques,la coulure sur le menton et les tâches de chocolat séché sur le manteau...
Nous sommes repartis de ce lieu magique dans le noir,vers 20h,alors que les coyotes entamaient leur "chanson" non loin de là...Brrrr!Leurs cris m'ont fait froid dans le dos!



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