11.6.13

Spring in Edmonton:dernier mois

A mon retour de vacances le 12 mai, je reprends mes activités quotidiennes (me poser devant mon ordinateur dans le salon face à la baie vitrée) et que vois-je au bout de quelques...heures!? (j'ai honte!). L'arbre devant l'immeuble a enfin des feuilles!! Il neigeait à mon départ 15 jours plus tôt mais ça y est, le printemps pointe enfin le bout de son nez à Edmonton!(mi-mai donc, faut pas être pressé). Et quand je dis printemps, c'est: de l'herbe verte et pas grise ou marronnasse, des feuilles, des arbres en fleurs et plein de choses dans le paysage urbain quotidien que l'on avait même pas soupçconné pendant l'hiver. J'hallucine devant les terrasses des cafés, les terrains de foot ou de base-ball, les cyclistes, Churchill Square qui s'anime de tables de ping-pong, musiciens de rues et jets d'eau à ma sortie du travail. Edmonton se transforme en un autre monde pendant l'été.

Depuis mon balcon, un petit bout de piscine qui va bientôt être remplie.
Une rue de mon quartier.

Des fleurs dans mon quartier!!!!!!!!!!!

Depuis mon balcon.
Vous constatez également combien mon trajet arrêt de bus/Telus World of Science a changé! (le sapin penché est un bon repère dans le paysage).
 


Je découvre même avec stupéfaction qu'il y a un terrain de base-ball sur mon chemin!

Émerveillement devant Coronation Park ...
Rappelez-vous en janvier...

...et maintenant!

Le week-end du 19 mai, le Wunderbar va même jusqu'à faire péter la terrasse et le camion de spécialités végétariennes pour le Hot Plains Music Festival qui rassemble les prestations de nombreux groupes pendant les 3 jours de ce long week-end. Je suis venue avec Lébassé et Julia,mais je rencontre ce soir-là plein de connaissances qui me donnent vraiment l'impression d'avoir tissé ma petite toile indie à Edmonton. En clôture le dimanche soir, le clou du spectacle, celui avec lequel j'avais commencé l'année et qui me permettra de la terminer en beauté: Renny Wilson! A 2 heures du matin, les spectateurs du Wunderbar ont encore un peu d'énergie pour accueillir le prodige edmontonien que j'ai l'ambition de faire tourner un jour en Europe, comme ses potes Mac deMarco et Sean Nicholas Savage (Il n'a malheureusement pas l'âme d'un businessman, mais j'ai essayé de convaincre son batteur Aidan qui m'a fait le plaisir de venir à ma fête d'adieu hier). Evolution dans le style vestimentaire, même si on tape toujours dans le full denim, la casquette rouge cache sa tignasse et sa tête de joyeux luron jamais à l'abri d'une facétie. Malheureusement le concert s'arrête un peu brutalement avec le couvre-feu et on n'aura pas droit au strip-tease habituel de M. Wilson. Mes photos sont un peu pourries, mais j'aurai essayé!





Je me suis aussi rattrapée sur les lieux culturels edmontoniens. C'est au RAM (Royal Alberta Museum) que j'ai enfin  pu voir des ANIMAUX SAUVAGES!! Empaillés, sur fond de diorama, certes, mais la faune, la flore et les minéraux de l'Alberta sont bien dépeints dans ce musée, quoique la muséographie n'ait rien d'exceptionnel... Le seul truc dont je ne me rappellerai jamais, même après 9 mois ici: la différence cerf/wapiti/caribou/élan/orignal...etc. Mais je vais tout de même essayer...


Le cerf!

Un orignal (ou moose en anglais, beaucoup plus grand et imposant avec ses bois en forme de paumes de main).

Les coyotes sur lesquels j'ai suivi une présentation.

L'ours!

Le cougar!

Le petit cougar!

La chèvre de montagne...

...que j'aurais tant voulu observer à Banff! On dirait des créatures sorties d'un film fantastique comme "Dark Crystal".

Sur le chemin du retour du RAM, je m'extasie encore sur le printemps et sur les énormes lapins d'Edmonton qui ont commencé à sortir de leurs terriers.

River Valley.

Bunny sur la pelouse d'une maison.


Ah, ces rues larges s'étendant à perte de vue sous des tunnels de verdure!
Autre lieu du patrimoine local incontournable, mais seulement ouvert aux beaux jours (de mai à septembre), Fort Edmonton Park est un parc historique s'étendant sur 64 hectares de verdure au bord de la Saskatchewan River. Sur ce site magnifique, le temps est resté en suspens à 4 époques de l'histoire d'Edmonton (1846, 1885, 1905 et 1920) pour mieux vous la faire revivre grâce à des interprètes en costumes. Sans aller jusqu'à vouloir endosser le costume d'Anne de Bretagne à mon retour, j'ai été littéralement emballée par le parc qui m'a rappelée le Shelburne Museum dans le Vermont, avec ses reconstitutions, les personnages historiques en plus. Retour sur une journée radieuse et très amusante en compagnie de Julia!

Et dire qu'on redoutait la pluie ce jour-là...

Le voyage dans le temps peut commencer: moi et Julia à bord d'un train à vapeur qui circule à travers le parc.

Le train à vapeur!

La loco.


Arrivée à Fort Edmonton en 1846.
C'est l'époque de la traite des fourrures: les Natifs troquaient leurs fourrures de renard, blaireau, loup  ou castor contre des pots de métal, du tabac...

Qui dit fourrures dit pièges...Et vous n'avez pas vu ceux destinés à attraper les ours!


A l'intérieur de Fort Edmonton.

Les raquettes indispensables.

Une chambre de pionnier avec la peau de bête qui va bien.

Les réserves pour se tenir chaud l'hiver...

Cour et baraquements.

Oh,une guide en costumes qui pousse une brouette. Elle m'explique comment elle fait le pain dans un four communautaire.

Les vitres sont constituées de peau de quelque chose.


On arrive en 1885!

La charrette ayant amené les pionniers dans l'Ouest.

Dans une ferme de 1885, la dame qui y travaille nous explique comment elle file la laine puis la teint tandis que sa "fille" semble tout droit sortie de "La petite maison dans la prairie"!


Boutique de mode 1885.
Un membre de la police montée me demande de faire briller les boutons de sa veste.

Le saloon!

J'ai bien essayé, mais je n'ai pas trouvé chaussure à mon pied!

Le cabinet du médecin 1885.


1905.

Eglise 1905.


Grange 1905.

Un beau fauteuil dans une maison 1905. Les habitants vous accueillent dans leur demeure et évoquent leur vie à une époque donnée.

Je préfère laver mon linge avec le confort moderne...

Cuisine 1905.

Tableau téléphonique 1905.

Au tournant 1905-1920: l'hôtel Selkirk.


Devant le cinéma 1920.

On encourageait déjà les Edmontoniens à acheter et consommer local en 1920.

Vendeur de sodas et crèmes glacées 1920.

Passage à niveau 1920.

Fête foraine.

Phénomènes de foire.

Ainsi s'achèvent mes 8 mois à Edmonton. Je suis à peine à deux jours du départ, solitaire dans un grand appartement vide (Noel s'est fait opérer ce matin, rien de grave, et il est à l'hôpital pour la nuit). Il n'y a plus de meubles dans ma chambre, seulement des valises béantes pas assez grandes pour absorber tous les effets matériels que j'ai accumulés. Samedi dernier, 19 adorables personnes sont venu me dire au revoir et partager des bons petits plats et de la bonne humeur. Il pleut cette semaine, Edmonton semble pleurer mon départ comme je pleure de la quitter. Ce fut tout à coup prégnant lorsque j'ai dit au revoir à Dara dans le bus qui me ramenait du pot organisé avec mes collègues pour mon départ. Il me reste des petits mots, des photos...et des souvenirs.

Montréal, je reviens!

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