4.6.13

La montagne, ça vous gagne!

Félicitations à celui qui trouvera un titre de post plus original. Inédit, c'est en tout cas bien un adjectif qui pourrait qualifier notre séjour enchanteur dans les montagnes Rocheuses. Nous logeons à Banff, ville se trouvant au cœur du parc national du même nom: il faut donc un pass pour entrer dans le parc, que l'on paiera évidemment. Mais jamais personne ne nous le demandera et jamais nous n'apercevrons un quelconque péage: la confiance canadienne va me manquer je crois...Le parc national le plus ancien du Canada, fondé en 1887 et classé à l'UNESCO depuis 1984, accueille 3 millions de touristes chaque année, et on comprend pourquoi: c'est un site magnifique entre Alberta et Colombie-Britannique, suivant les méandres de la Bow River (cf Calgary), offrant des centaines de sentiers de randonnée permettant de découvrir des panoramas à couper le souffle.
Le parc vient de connaître une tempête de neige, mais nous profiterons d'un temps splendide pendant ces 3 jours. Toutefois, le facteur auquel nous devons faire face assez rapidement (premier arrêt des montagnardes: l'office du tourisme) est la présence très importante de neige qui nous obligera à revoir nos plans: à Banff début mai, c'est encore l'hiver! La route menant au lac Moraine est encore fermée, tout comme de nombreux restaurants et campings sur les routes touristiques, et la plupart des sentiers de randonnée, quand ils ne sont pas inaccessibles, nécessitent des crampons (sinon des raquettes!). Qu'à cela ne tienne, nous louerons des crampons! Mais pas si vite, nous allons d'abord découvrir cette charmante (et un poil onéreuse, tourisme oblige) bourgade de Banff. 

Vue depuis notre balcon au Mountain View B&B.

Vue depuis notre balcon au Mountain View B&B.


Le Mountain View B&B, adossé à la "petite" Tunnel Mountain (1692 m).
La rue principale de Banff...Banff Avenue! Au 19ème siècle, la seule artère de la ville qui, au contraire de ses consœurs le long de la Bow Valley développées autour de l'exploitation de ressources naturelles comme le charbon, l'argent et autres minéraux, a très vite embrassé sa vocation touristique. Hôtels et magasins d'équipement de montagne se sont rapidement installés dans cette rue.

Une église à Banff.

Avant d'affronter Sulphur Mountain, un burger de bison sur-mesure chez Eddie's avec des frites de patate douce: dé-li-cieux!


Banff Gondola ou le téléphérique permettant de monter en haut de Sulphur Mountain.

Banff Gondola: 698 mètres en 8 minutes!
A bord du téléphérique.

En haut de la montagne (on culmine à 2281 m)  se trouve un chemin d'interprétation d'1 km permettant d'en apprendre davantage sur la faune et la flore de la montagne et d'en préserver l'écosystème.

Mais surtout un panorama à 360 degrés sur la vallée de la Bow River traversant le parc national de Banff: majestueux.

Là-haut, tout n'est que pics enneigés, lacs émeraude, forêts de sapins à l'infini, neige miroitant au soleil: on peut facilement se croire le roi du monde dans ce silence seulement rompu par quelques touristes.



En bas à gauche, la ville de Banff nichée dans les méandres de la Bow River (la même qu'à Calgary,oui, oui!).


Gros plan sur le Banff Springs Hotel, le palace local avec ses chambres à 400$ la nuit, ses courts de tennis et son green de golf.

Banff.

Pour vous donner une idée de l'épaisseur de neige début mai: elle atteint la hauteur du garde-fou...

Le chemin d'interprétation d'ou on peut normalement voir des chèvres des montagnes. On n'a vraiment pas eu de chance...





Les impressionnantes coulées vertes formées par les conifères sur les pentes enneigées.



La Bow Valley Parkway, route touristique que nous emprunterons le jour suivant en suivant le cours de la rivière vers Lake Louise.


Je suis enthousiasmée par la présence de neige à cette saison qui donne aux paysages un aspect féerique.

Nous ne verrons des animaux sauvages que leurs traces dans la neige immaculée.


Un arbre mort s'accroche à la montagne.
Tout en haut de Sulphur Mountain se trouve une station d'études des rayons cosmiques: on imagine avec quelles difficultés les alpinistes du début du 20ème siècle partaient à l'assaut de la montagne et construisaient refuges et stations scientifiques...

Après cette cure de paysages, retour à la normale pour un chemin forestier qui nous emmène des bains thermaux (Upper Hot Springs) à l'hôtel Fairmont. La renommée du parc national de Banff se base en fait sur la redécouverte (les Premières Nations en avaient depuis longtemps la connaissance) des sources d'eau chaude de la région en 1883. On vit tout de suite l'occasion de créer un site touristique et luxueux autour du concept thermal et de ces eaux provenant de la montagne "de soufre", guérissant tout de l'arthrite aux pieds qui sentent!

Dans la forêt, on ne manque pas de crier et chanter, à défaut d'avoir des cloches pour éloigner les ours. Et on n'est pas rassurées...

La silhouette du Fairmont Springs Hotel, un repère dans Banff.

L'hôtel construit en 1888 a été agrandi 40 ans plus tard, subissant des transformations censées lui donner l'aspect d'un château écossais coiffé de tourelles. A l'intérieur de cet hôtel de luxe, ce n'est que suites, salles à manger et de bal, spas et piscines.
700 chambres, rien que ça au Fairmont et des magasins de souvenirs où on peut dépenser tout son argent et avoir l'impression d'être un touriste fortuné venu passer des vacances oisives après avoir pris l'un des premiers trains menant à Banff dans les années 1880.

Un petit air de château gothique dans le hall de l'hôtel...Moi j'y vois avec quelques frissons une ressemblance  avec l'hôtel qui rendit Jack Nicholson fou dans Shining...Non?
La Bow River prend sa source du glacier Bow pour se jeter dans la baie d'Hudson 587 km plus loin. Elle tient son nom des premières tribus amérindiennes qui la considéraient comme une réserve de roseaux pour fabriquer leurs arcs ("bows" en anglais).

En chemin, la rivière Bow se transforme en chutes d'eau au niveau de Banff, même si les 9 mètres de dénivelé n'ont rien à voir avec les chutes du Niagara. Notez la couleur de l'eau...Ça change de la Deûle...


Encore de nombreux bancs de neige jalonnent la rivière.

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